Les lauréats
Plume d’ange
Margaux SAHUT (31) - 25 ans
Œuvre : “Dans l’oeil du chien”
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Présentation :
Originaire d’un petit village aveyronnais, Margaux a décidé de faire de sa passion pour l’art ses études, en
passant par Sète puis l’isdaT, les Beaux-Arts de Toulouse. Aujourd’hui, elle poursuit son chemin artistique, notamment à travers l’écriture ou la performance.
Vous pouvez retrouver ses actualités sur mon Instagram : @sahut_margaux
Présentation de l’oeuvre :
"L’oeil du chien" s’inspire du jeu "dans ma valise" pour proposer une cartographie mentale et spatiale de mon village natal, en Aveyron. Margaux invite le.la lecteur.ice à parcourir des sites anodins pourtant empreints de souvenirs qui ont façonné son enfance : l’arrêt de bus, la cabane dans les bois, etc.
A travers une narration simple et poétique, ainsi qu’un jeu de répétitions, chaque point de repère énoncé se transforme en une parcelle de l’âme du village, reliée aux autres. Une sorte de madeleine de Proust labyrinthique qui explore le milieu rural.
Julie Andrieu (12) - 25 ans
Œuvre : “Accents-sationnels”
Présentation :
À la suite d’études de sociologie et de développement social, Julie Andrieu prend le temps d’observer le monde dans sa diversité, avec curiosité, enthousiasme et admiration. Cela l’a amenée aujourd’hui à faire un service civique dans un tiers-lieu rural de l’Aveyron et l’emmènera peut-être demain sillonner les scènes ouvertes de France et d’ailleurs pour déclamer ses textes à qui voudra les écouter.
Présentation de l’oeuvre :
Le texte présenté s’intitule « Accent-sationnel ». Il part du double constat que nous adaptons nos manières de parler à nos interlocuteurs et qu’un accent peut être un facteur de discrimination. Il fait alors la critique de la hiérarchisation des accents et l’éloge de leur diversité à travers des jeux de sonorités.
“Accents-sationnels" fait l’éloge de la diversité des accents, à partir du questionnement : sommes - nous nos manières de parler ? Les différentes mobilité géographique de l’artiste ,ont amené la parisienne de naissance au milieu de l’accent Aveyronnais, ou bien à être caractérisé par son accent Français dans des pays étranger. C’est alors que ce crée cette réflexion, est-ce que nos accents façonnent les personnes que nous sommes ? En jouant avec la forme, la sonorité des mots et le rythme, la déclamation vient s’associer au fond du texte, pour crée cette oeuvre.
Le cinéma
Pauline Cormary (81) - 24 ans
Œuvre : “Cloches de Noël”
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Présentation :
Pauline a suivi une licence de cinéma à Toulouse avant de partir à Poitiers pour entrer en Master Professionnel
Assistant Réalisateur. L’écriture a toujours fait partie de sa vie, tout comme le cinéma. Au collège, elle écrivait des débuts de romans inachevés avant d’en terminer deux en langue anglaise en 2020 et 2023 qu’elle ne publie pas.
Depuis, elle se consacre plutôt à la rédaction de divers scénarios dans le cadre privé mais espère secrètement pouvoir en faire un jour une carrière, ou au moins un film.
Présentation de l’oeuvre :
Des amis ont proposé à Pauline d’écrire un scénario sur le terme de Noël. En explorant les possibilités, elle a choisi par vouloir mélanger Noël et horreur, son genre de prédilection. Cette combinaison existe déjà sous la forme du Père Fouettard, ou le Krampus. Elle aime particulièrement le visuel terrifiant de ce dernier et a vite souhaité le mettre en scène.
Elle rapidement fait le lien avec une figure paternelle violente qui rentrerait tard dans l’appartement et s’infiltrerait dans la chambre d’un garçon pour le violenter. La mère à l’inverse adopterait la position de Saint Nicolas, celui qui gâte les enfants tout en restant proche du Krampus.
Loélia Herrisé (81) - 24 ans
Œuvre : “Le goût”
Présentation :
Loélia Herrisé est une réalisatrice autodidacte. Juriste de formation, elle se lance dans la réalisation de clips
vidéo en 2021, en binôme avec Jacob Chetrit, photographe et vidéaste. En parallèle de cette activité collaborative avec d’autres artistes, elle développe des projets, plus personnels, d’écriture de court-métrages de fiction. Accompagnée par la résidence d’écriture la Ruche de Gindou en 2023, elle poursuit actuellement l’écriture de son court-métrage Mater Dolorosa.
Présentation de l’oeuvre :
Le clip “Le Goût” s’inscrit dans un projet artistique développé autour de l’artiste Marceau par le collectif pluridisciplinaire Le Prisme. Le collectif a conçu cet objet ensemble à partir d’une idée de Jean Vicente, le manager et directeur artistique du groupe. Dès le départ il y a u la notion de territoire, la nécessité d’ancrer le récit dans un lieu familier : Lannemezan. Cette ville, dépeuplée et grise, est alors devenue le théâtre d’une romance désillusionnée. Il est important de préciser que c’est un travail qui a été réalisé en équipe. La réalisation d’un tel projet aurait bien entendu était impossible sans la participation de chacun.
Schplaouch
Mateusz Maquere (31) - 23 ans
Œuvre : “Le combat”
Présentation :
Sensible à l’art, il a toujours dessiné et il aime s’exprimer à travers mes créations. Actuellement en 3e année de direction artistique, il pratique différentes disciplines comme la photographie, l’illustration, la vidéo et l’édition.
En tant qu’artiste, il pense qu’il est important que les œuvres créées véhiculent un message pouvant être engagé ou porteur d’une signification profonde. L’art est pour lui un moyen d’expression qui permet de dire des choses sans forcément utiliser des mots.
Présentation de l’oeuvre :
La photographie que Mateusz propose est un autoportrait réalisée fin janvier. C’est une œuvre personnelle, extrait d’une série dans laquelle il a voulu illustrer les combats intérieurs menés contre soi-même.
Elle a pour but d’interpeller sur les troubles mentaux dont les premières victimes sont les personnes qui en souffrent. Ces troubles et ces pensées peuvent nous étouffer en silence et parfois, nous n’avons personne pour nous entendre.
Pierre MISCHIERI-PEILLET (31) - 25 ans
Œuvre : “Les canuts”
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Présentation :
Campagnard dans l’âme vivant aujourd’hui dans le Tarn après être passé par Toulouse, Pierre M-P navigue entre
BD reportages, récits engagés et observation de la nature. Après deux années d’études artistiques à Angoulême, il devient l’un des co-fondateurs des éditions Azimut où il participe à la création de revues collectives et de fanzines.
Présentation de l’oeuvre :
Ce projet est un hommage en 8 pages à un chanson ouvrière lyonnaise intitulée "Le Chant des Canuts", qui fut l’un des premiers de ce genre popularisé en France au début du XIXème siècle. C’est un marqueur historique et politique, mais il m’évoque avant tout l’élan d’entraide et de solidarité qui peut exister à chaque époque et en tout lieux entre laissés pour compte, exploités et autres marginaux. Pour en actualiser le message tout en rendant hommage aux personnes qui l’ont écrite, Pierre a souhaité hybrider photographies et gravures du XIXème, en créant un genre de roman-photo retouché à la main via le dessin, entre leur époque et la nôtre. “C’était une expérimentation graphique totalement nouvelle pour moi mais qui m’a beaucoup plu et m’ouvre des possibilités pour des projets futurs !”
Manon JANDAU (31) - 23 ans
Œuvre : “Ces petites choses qu’on laisse”
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Présentation :
Manon Léon est une artiste pluridisciplinaire passionnée de musique, d’écriture et d’arts graphiques. Après des
études d’arts appliqués au lycée des Arènes et l’obtention d’une licence en communication visuelle, elle débute une carrière d’auto-entrepreneuse mêlant graphisme et photographie. En parallèle de ses projets visuels, elle écrit des nouvelles, poèmes et chansons, fortement inspirés par son enfance et son expérience auprès des dames âgées avec qui elle a cohabité.
Présentation de l’oeuvre :
Pour ce projet de création graphique, Manon a voulu produire une série de gravures autour du thème de « la maison ». Quels objets laissons-nous derrière nous lorsque l’on quitte le nid parental ?
Cette série réalisée à la pointe sèche sur Tetrapak (emballage en carton et aluminium présent dans nos briques de lait), est une petite rétrospective des objets de sa vie personnelle ayant laissé une trace indélébile dans mon enfance. Ils sont ces objets qui nous ont construits, qu’on voudrait garder près de nous mais qu’on ne peut pas emporter, car trop lourds ou trop fragiles.
Sing sing song
Justine LECLAIRE (31) - 22 ans
Œuvre : “Mon âme à vendre”
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Présentation :
Justine démarre sa carrière musicale jeune en sortant son premier titre à 13 ans. Multi-instrumentiste (piano, guitare, voix, batterie) et très inspirée par la culture anglo-saxonne, c’est en anglais qu’elle commence et sort son premier EP en 2020 « State of Being Connected. » Après plusieurs premières parties remarquées dans le
Roussillon puis un passage aux rencontres d’Astaffort avec Francis Cabrel, c’est aujourd’hui en français, qu’elle propose son nouvel univers POP. Après ses 2 premiers titres « Freedom » et « Rêve ou Vivre », elle dévoile son nouveau titre « Mon âme à vendre ».
Présentation de l’oeuvre :
Ce nouveau titre "mon âme à vendre" défend le début d’un nouvel univers musical français pour Justine. À travers son texte, celle-ci exprime la combativité dans les différents états d’âme face à l’envie de réussir quelconque projet, quitte à parfois, en perdre l’esprit.
Louise Labussière (31) - 22 ans
Œuvre : “Arcanopia”
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Présentation :
Louise est pianiste et accordéoniste depuis plusieurs années et joue actuellement dans un orchestre symphonique du nom d’Opus 31. Il y a quelques temps, souhaitant faire autre chose que de l’interprétation
musicale et passionnée par la musique classique (entre autres), elle s’est tournée vers la composition pour orchestre et l’informatique musicale. Cela a été une profonde révélation, surtout depuis que elle a découvert le monde de l’audiovisuel avec mon BTS audiovisuel. Elle a eu à ce moment-là de nombreuses occasions de composer pour des courts-métrages de fiction et de documentaire dont un qu’elle a écrit et réalisé. Aujourd’hui en licence de musicologie, elle se prépare au concours du Conservatoire de Lyon dans la spécialité "Composition pour l’image".
Présentation de l’oeuvre :
Elle a composé cette musique au début sans but particulier, laissant seulement son clavier et sa souris la guider. Mais elle s’était tout de même donné le petit défi personnel d’essayer de comprendre par soi-même et à partir de références, le langage d’une musique de film qui appartient au genre du merveilleux. “Je ne pense pas avoir tout compris ni maîtriser les codes de l’orchestration (loin de là), mais je pense être sur une voie qui s’en approche. Finalement, j’ai décidé d’appeler ce morceau "Arcanopia" car je voyais malgré moi le survol d’un monde et d’une cité faits de magie.”
Félix BARTHE (31) - 19 ans
Œuvre : “Ma Fille”
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Présentation :
Étudiant en hypokhâgne à Pierre de Fermat, Félix renoue avec ses racines Toulousaines dont il s’était coupé à 6 ans, laissant l’école des Minimes Claude Nougaro pour s’envoler dans les montagnes Commingeoises. C’est à
Aspet, puis à Luchon, qu’il développa son amour pour ses grands espaces, ses habitants, ses bergers, et qu’il a pris l’habitude de balader ses mots. Par ce concours, il trace des vers d’union entre cet amour pour les grands espaces - ici littéraires - et sa terre natale, dont il arpente les rues de nouveau.
Présentation de l’oeuvre :
“L’inspiration qui a mené la barque de mon poème s’est nourrie de plusieurs courants. Les chansons de Nougaro y respirent de toutes parts : dans les refrains tirés de la chanson Boxe, dans les nombreuses références à la chanson Cécile ma fille, une ode à l’accouchement poétique, qui est aussi une source d’étonnement lorsque nous sentons ce cœur poétique boxant en nous.
Un cœur devenant langue, langue à nourriture verbale, verbes que je parfume de l’horizon Toulousain : comme le dôme de la Grave qui est l’une de ces tours que nous voyons, depuis la daurade en fin de journée, fendre le soleil pour tomber en morceaux sur la Garonne. Source de jubilation, et surtout de tendresse lorsque cette fille, cette poésie se met à battre et que nous voulons répéter encore et encore ses 2 petits mots pour la faire vivre auprès de nous et auprès de tous. Les allusions récurrentes à l’enivrement s’inscrivent dans cette quête d’abreuver sans cesse sa sensibilité pour nourrir au mieux cette fille qui, comme Nougaro le souhaite, va “aimer le jazz, le chat, le chocolat, le bon vin, la poésie" - raison gardée. Mais la poésie n’est pas de tout repos.
L’écriture sonne comme un besoin vital, une énergie à dépenser à tout prix qui nous “boxe” de l’intérieur pour boxer à notre tour ce paysage urbain, pour y retirer de la matière ou pour le transformer sous nos poings chauds en vers. Ainsi nous cherchons à harmoniser le chaos du quotidien, les sonorités dures en “ox” se battent avec les douces sifflantes ou les liquides. Et tout l’enjeu est justement de se faire sa place dans cette ville qui, au premier regard, me semble lacérer ou rejeter l’humain. Néanmoins, si nous l’appréhendons - ce que je fais en reproduisant ces sons en “cr”, et “ox” - nous pouvons nous faufiler au creux de ses murs, et enfin rêve.”
